Bonjour à tous,
Ce samedi matin, dès potron-minet, second ramassage matinal de cyclistes en 8 jours.
Réveil pas optimal du tout.
Punaise, les semaines se suivent et se ressemblent.
Je ne vais quand même pas gâcher mon second objectif routier.
Malgré tout, départ à 5 h 30, direction « L’enfer du Nord ».
Cette fois, j’ai la chance de ne pas conduire et peux me concentrer uniquement sur mon alimentation.
Quelques tartines rôties et une eau wallonne me rendront un peu de vie.
Arrivé sur Roubaix, le GPS nous joue des tours.
Finalement, nous trouvons des places de parking juste à côté de l’entrée du Vélodrome.
Il fait très frais.
Le temps de s’équiper chaudement, de récupérer nos dossards, de se faire saluer comme « cousins belges » par le speaker local et c’est parti.
Sur les premiers kms, les sensations ne sont vraiment pas terribles.
Mais, nous avons la chance de nous caller dans les roues d’un autre groupe de vététistes de la région de Mons.
Ce groupe est composé de quelques beaux bébés.
Nous nous laissons aspirer tranquillement et traversons le village de Lannoy.
Tout à coup, voilà notre Jean-Marie Barry qui se prend pour Pégaze.
« Allo, Allo, Mirabelle, ici Eglantine. Pas si viiiite !!!! ».
Si il veut installer la tenaille dans la Forêt de Machecoul, ce n’est pas dans le coin.
Et la Trouée d’Arenberg, ce n’est pas sur notre parcours.
Un autre vététiste, cousin du « Nord Belge » s’est calé dans la troue de J-M.
Thierry, Julien et moi dans la sienne.
Le rythme est bon et ce n’est finalement peut-être pas si mal, surtout que je retrouve des jambes.
Notre « Flahute » passe Jean-Marie laisse qui laisse un écart et je m’y engouffre en me préparant à prendre mon tour de relais.
Quelques centaines de mètres plus loin, J-M a lâché prise.
Nous ralentissons et notre camarade nous avoue avoir oublié son bidon à la maison.
C’est qu’il a soif le petiot.
Un petit arrêt « oasis », le têtu refuse le second bidon de Thierry et met une bouteille d’Aquarius dans sa poche arrière.
Thierry et moi serviront de paravent lors des 15 kms suivants.
Si la traversée des villages de Willems, Camphin-en-Pévèle, Wannehain, Bachy et Bérou s’avèrent agréables, entre ceux-ci, c’est beaucoup plus monotone.
Heureusement, les acrobaties de J-M pour attraper son Aquarius nous divertissent.
Sur cette partie, nous serons dépassés par Claudy Wargnies et Marc fauville, 2 Mazyciens, qui roulent comme des bolides sur leur tandem.
Après l’Bérou, ce ne l’est plus.
Une longue ligne droite insipide, vent de face se présente à nous.
Et qui voilà ? Nos vététistes montois.
Ils ont décidé de mettre du rythme.
Thierry et moi nous prenons les roues et, à l’abri de ces beaux bébés, bénéficions d’un peu de repos.
Petit arrêt boisson pour Jean-Marie à Fournes et direction Templeuve.
Enfin le ravito.
Il est le bienvenu chacun reprend des forces.
Nous avons l’occasion de faire plus ample connaissance avec les gars de la Cité du Doudou.
Rassasiés, les choses sérieuses peuvent commencer avec le secteur n° 7 : Templeuve - Moulin de Vertain (0,5 km).
Les jambes étant de retour, nous allons voir comment l’Epic réagit sur de vrais pavés.
Ils sont encore humides.
Mais en gardant le haut et en roulant vite, comme les anciens me l’ont appris, ça passe et je me fais vraiment plaisir.
Et si l’arrière part un peu, le « Brain » redresse le vélo immédiatement.
Si il réagit de la même manière dans les bois, ça va être le pied.
Après ces premiers pavés, il faut malheureusement se farcir +/- 6 kms de bitume avant d’atteindre le secteur suivant.
A l’arrêt dans un carrefour de Cysoing (Et oui, on s’arrête au feu rouge), nous, les vieux, sommes toisés par un jeune et fier gaillard lui aussi en vtt.
Le feu passe au vert et il nous fait une queue de merlan et démarre comme un fou.
Voici l’entrée des secteurs n° 6 et n° 5, Cysoing à Bourghelles (1,3 kms) et Bourghelles à Wannehain (1,1 kms) séparés par +/- 300m d’asphalte.
J’ai envie de voir si les jambes suivent toujours et me lance « à donf ».
Je vois le jeune « présomptueux » +/- 150m devant moi.
Sur le faux-plat montant du premier secteur, j’ai l’impression qu’il coince un peu.
Impression confirmée sur l’asphalte ou il reprend son souffle.
Comme tout va bien, je remets une dent et reviens dans sa roue à l’issue du faux-plat montant du 2ème secteur.
Dans la partie descendante, je ne pourrai m’empêcher de me la jouer « Paul Herijgers version Coxyde 1994 » et terminerai à fond la caisse jusqu’à la banderole.
Je sais, ce n’est pas bien de « se la peter » comme cela, mais quel plaisir d’évacuer les frustrations du Ronde.
A la fin du secteur, les « Spartacus Friends » se regroupent.
Il est temps d’enlever une couche car le ciel est bleu Azur (Ca n’arriva pas qu’en Provence Marcel) et le soleil fait monter la température.
Encore un peu de patience et voilà le plat de résistance.
Sur les 5,5 kms à venir, 3 secteurs mythiques : Camphin-en-Pévèle (1,8 kms), Carrefour de l’Arbre (2,1 kms) et Gruson (1,1kms).
On se prend tous pour Cancellara ou « Tornado Tom » sur ces morceaux de porphyre d’un autre âge.
Vive l’Epic et les jambes retrouvées car, si j’ai bien vu, j’ai fait jeu égal avec le Tandem des Mazyciens sur le Carrefour de l’Arbre.
Toutes les bonnes choses ont une fin et voilà l’entrée de Roubaix.
On se laisse porter vers le Vélodrome pour un tour dans une ambiance si particulière.
Nous passons la ligne ensemble
et retrouvons notre speaker pour les impressions d’après rando.
Mais trêve de bla-bla, bienvenue à une dose de céréales en phase liquide et un « Vitoulet stichi din un pistolet ».
Un coup de savon dans les douches aussi mythiques que le vélodrome, (Coucou Pino Cerami) et nous pouvons remonter dans «Le Noooord ».
Encore une belle matinée entre copains sur le vélo et à une bonne moyenne. (71,6 kms en 3 h 15 min).
Je vais enfin pouvoir tester « L’Epic » dans les bois et les champs.
En espérant vous croiser un de ces quatre.
A bientôt.
Amicalement.
Alain