Bonjour à tous,
Avec un peu de retard, voici un petit CR du GRG 2017.
Ce vendredi 8 septembre, départ enjoué en direction de Paliseul pour un chouette WE en famille.
Seul petit bémol « Chac » nous bénit.
« Mesdames et Messieurs, voici Lavaux Sainte Anne, sur votre droite la magnifique château, son microclimat et ses routes aussi sèches que les saucisses de l’Archiduchesse ».
Bref répits car, quelques kms plus loin, les vannes célestes sont de nouveau ouvertes.
Petit clin d’œil aux vacances d’été.
C’est équipé comme des marins bretons que nous déchargeons les voitures sous le regard compatissant de la propriétaire.
Mais, un bon feu de bois, un bon « bolo » et « Bella » (Chien de Thierry) dessineront des sourires sur tous les visages lors de cette première belle soirée.
Le robinet reste ouvert toute la nuit mais les croissants sont croustillants.
Le ciel s’ouvre enfin et, avec Thierry, nous décidons de faire un peu tourner les jambes.
Trois kms d’échauffement et c’est la douche.
Nous abrégerons cette sortie routière après 15 kms humides pour ne pas prendre froid.
Heureusement, nos cordon-bleu d’épouses ont cuisiné de quoi réchauffer les corps et les cœurs.
Et Bella met toujours l’ambiance.
Précision technique : les mecs participent en dressant et débarrassant la table et s’occupent de la vaisselle.
Vers 15 h, une éclaircie, direction Bouillon pour quelques flâneries.et direction l’inscription.
Sous le chapiteau, en compagnie de David, Marc, Nadine, Christophe, Nicolas et Jean-Marie, épouses et enfants, les retrouvailles sont chaleureuses
et les conversations nombreuses.
L’humidification des gosiers par la « Godfroid Blonde » est contrebalancée par quelques nouvelles averses.
Comme le dit l’adage : « Bouillon pluvieux, bouillon heureux »
Mais demain Bouillon boueux en espérant que l’on ne serve pas celui de 11 heures.
Nous sommes raisonnables et rejoignons nos pénates pour un peu de repos avant les grandes manœuvres du dimanche.
Chacun prendra des forces en fonction de son appétit dans son lieu de résidence.
Perso, encore une belle soirée en famille, au coin du feu, bercé par la pluie qui fouette à nouveau les vitres du gîte.
Dimanche matin, les précipitations se sont calmées et ont laissé place à un ciel dégagé et un paysage masqué par les brumes.
L’estomac, un brin serré, laisse passer avec parcimonie la pitance matinale.
C’est que, cette année, je n’ai pas encore parcouru une aussi longue distance.
Le courageux « Taxi Katia » nous dépose aux pieds de la demeure de Sire Godfroid.
Jouant les sonneurs, Géant Vert et votre humble narrateur retrouvent les membres de l’équipée du GRG Dale voire pour certains du Canondale.
Nous avons tous une petite pensée pour Philippe Verdoot, absent malgré lui.
Et c’est le grand départ immortalisé par Nadine.
Courageuse Nadine qui vaincra le 45 kms seule mais avec succès.
La Semois franchie, les premières pentes donnent le ton : ça glisse et ce ne sera pas de tout repos.
Les groupes se sont rapidement formés : Marc et Christophe devant, Nicolas, Thierry et moi, sur un rythme un peu plus lent, avec David et Jean-Marie comme « Ange-Gardiens » et « Reporters ».
Les images que nous laisse cette rando sont toujours aussi magnifiques.
Cependant, le terrain délicat ne nous permet pas toujours de les apprécier à leur juste valeur.
Le premier ravito (km 20) est le bienvenu pour reprendre des forces.
Requinqués, tel Sire Godfroid lors de ses croisades, nous affrontons la longue pente.
Si elle n’a rien d’insurmontable, elle est usante vu le manque de « grip ».
Heureusement, elle est suivie d’un chouette single.
Ce sera le même profil jusqu’au 2ème ravito (km 38).
Sur cette portion, Thierry m’inquiète par ses arrêts fréquents.
Des douleurs dorsales de plus en plus prononcées les justifient.
Au ravito, David nous a gentiment et courageusement attendus bravant le froid des hauteurs.
Nous repartons pour quelques belles montées et de grisantes descentes.
Dans ces dernières, je n’ose pas trop me lâcher sans doute coincé par les souvenirs de ma chute de Waudrez.
Arrivé à la bifurcation 45/70, Thierry jette le gant, vaincu par la douleur.
Un instant, je songe faire de même tellement l’état du terrain ne m’amuse pas du tout.
Mais, finalement, Nicolas et moi décidons de poursuivre notre marathon quelque en sera le temps de parcours.
« Allo Nico, Alain, répondez David vous cherche ».
« Ben on arrive mais on n’a pas tes watts ».
Comme le dit un autre adage : « Ensemble on est plus fort ».
Nous voici de nouveau à trois pour affronter la suite : une portion bien cassante où technique, portage et dévers continuent de vous user.
Allez, panneau des 20 kms et encore une belle grimpette.
« Hep, hep ! », non ce n’est pas l’inspecteur gadget.
On s’écarte pour Messieurs Raul Paulissen et Joris Massaer qui vous dépassent tranquillement.
Mazette ti, Ils ont parcouru 140 kms et nous à peine 50.
Ouf, voilà le 3ème ravito. (Km 58)
Un peu de repos, de restauration et l’occasion d’encourager mon camarade Julien Delaet qui réalise lui aussi une superbe performance sur ce 160 kms.
C’est reparti pour les 12 derniers kms.
Il reste une grosse côte et quelques « cripets » selon les tenanciers du dernier bar.
J’aimerais acheter une version du dictionnaire bouillonnais et consulter la définition de « cripet ».
Chez moi ça se traduit par côte.
Cette fois David a lâché les watts et s’est fait plaisir.
Je ne pourrai que le remercier pour sa bienveillance à notre égard tout au long du parcours.
Nicolas et moi poursuivrons notre quête du Graal en nous soutenant mutuellement dans les moments difficiles.
Voici le Belvédère et il ne reste plus qu’à descendre.
Les dernières difficultés vaincues, c’est main dans la main que nous franchirons la ligne d’arrivée après +/- 8 h d’efforts. (Arrêts compris).
Nous serons réhydratés par nos compagnons plus véloces et arrivés avant nous.
Le temps d’admirer Julien enfiler son beau maillot de champion de Belgique
, je prends congés, avec regret, de mes compagnons du week-end pour ne pas prendre froid.
Récupéré par la famille, c’est direction le gîte pour une douche bien chaude.
Toute la famille se retrouvera dans un fritkot pour un repas typiquement belge, non diététique mais tellement délicieux.
Il est temps de reprendre le chemin de la maison, bien fourbu mais de belles images et de beaux moments d’amitiés plein la tête.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Amicalement.
Alain
Les + de la rando : parcours, organisation, flêchage.
Les – de la rando : des ravitos parfois un peu light à mon gout.