Bonjour à tous,
Ce dimanche, j’avais troqué Profondeville contre Waudrez.
C’est donc seul que je prends la direction de la cité du gille.
Arrivé sur place, il fait beau mais friquet.
Le temps d’enfiler les manchettes, de passer un coupe-vent et c’est direction l’inscription.
La rando fait partie d’une fête locale.
On a donc bloqué la rue pour installer un grand chapiteau, des toilettes publiques et quelques loges foraines.
L’accueil est sympathique.
Si le prix est de 6€
, il vous donne droit à un porte-clés souvenir avec votre plus beau sourire dessus.
Allez, c’est parti pour le 45 kms.
Le temps de tourner le coin de la rue, nous empruntons un sentier tout bosselé.
Punaise, elles sont costaudes les taupes de Waudrez pour arriver à pousser des mottes sous l’asphalte.
Le sentier se poursuit par une belle ornière herbeuse entre 2 clôtures.
Bon, ben ça commence bien.
Mais ce début un peu chaotique cache une suite bien plus agréable.
Durant les 10 kms suivant, les beaux « singles » boisés vont s’enchainer à faire se dérider le plus bougon des vététistes.
Au 11ème km, un panneau annonce « Descente dangereuse ».
Un bref coup d’œil pour la trajectoire et je m’y engage confiant mais prudent.
A mi-pente, ma roue avant glisse et je me retrouve dans l’ornière centrale.
Une marche, je lâche les freins et ça va passer.
Ben non, il y a un gros creux.
Et là, que Richard Cocciante m’excuse….
« J’ai réalisé un beau soleil,
Un vol plané qui m’a marqué,
J'sais pas comment, il faut qu'j'me rappelle,
C'est pas un rêve, c’est bien réel,
J'dors plus la nuit, j'fais des voyages,
Sur des vélos qui font naufrages,
J'me vois toute nu dans un sapin,
Et j'en dors plus, vivement demain…… »
Ok, je ne suis pas encore tout à fait remis du coup sur la tête.
(Mais merci le casque).
Bien sonné, je fais l’objet de l’attention de nombreux bikers.
Deux d’entre-eux m’aident à descendre au bas de la pente et à m’assoir sur un banc pendant qu’un troisième s’occupe de mon vélo.
Tout grand merci à eux.
On veut appeler les secours, mais suis « tièstu ».
Le temps de reprendre mes esprits et je remonte sur le vélo.
Ben zut, le pneu à morflé et est dégonflé.
Une cartouche et c’est reparti.
Mais l’épaule et la main sont trop douloureuses et cela m’empêche de tenir le cintre convenablement.
Pas la peine de prendre des risques supplémentaires.
Je me dirige donc vers le Ravel proche qui me ramènera à 5m de la voiture.
Ce que je ne savais pas, c’est qu’il contourne tout Binche et que j’allais me taper une bonne heure de bitume.
Ouf, voici mon carrosse.
Il était temps car je suis de nouveau à plat.
Comme les muscles sont encore chaud, je charge la voiture et reprends la direction de la chaumière.
Arrivé à destination, ce n’est plus la même chanson.
Les poules de Waudrez sont certainement nourries aux mêmes amphétamines que les taupes.
Bref constat : œuf de canard sur la hanche, demi-œuf d’autruche sur la cuisse et œuf d’oie sur l’épaule.
Merci à Sylvain pour le rangement du matériel et à ma charmante épouse pour l’excellent diner et les soins.
L’après-midi se passera entre poches de glace, « bobos bosses » et vitamuruine.
Après une nuit de sommeil agitée
, un examen médical ne révèlera aucune fracture
mais un arrêt de travail quand même pour soigner les « bosses et les bleus ».
Tout cela nous rappelle que le vtt est dangereux surtout quand on n’a pas de technique.
Bilan de la rando : 11 kms de bois et 20 kms de Ravel binchois.
Comme je n’ai pu apprécier l’entièreté des services, j’y retournerai en 2018, mis en appétit par cet apéritif boisé.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Amicalement.
Alain