Bonjour à tous,
Que dire encore après tous ces beaux et bons mots et ces belles photos.
Mais, comme il parait que mon CR est aussi attendu et apprécié que celui de Philippe, j'y vais de mes quelques lignes.
Ce dimanche matin, le temps est calme et l’envie de rouler est inversement proportionnelle.
Les pluies de la veille ont apporté une fraîcheur automnale.
Il faut bien des manchettes et un coupe-vent pour démarrer de la maison.
J’arrive le premier au point de rendez-vous.
S’il y avait des moutons sur ces vertes pelouses, on pourrait se croire en Irlande.
Le silence est seulement brisé par le chant d’un pinson et le grincement de roues d’un caddie.
Les golfeurs matinaux me regardent d’un œil interrogateur : « Que vient faire cet Olybrius aux pieds de mes Tee ».
Bien vite, je suis rejoins par David et nos porteurs de club sont rassurés par un visage familier.
Ce sera ensuite Eric qui arrive nous fait remonter le temps avec son « Old Timer ».
Les courageux Nivellois ont terminé leur ramassage au son de « L’Au Jacques Matinal » et nous rejoignent.
Les retrouvailles sont joyeuses et sonores
et cela monte encore d’un cran lorsque nos deux villersois, déjà bien crottés, sont enfin des nôtres.
Et c’est parti pour la conquête de Maredsous.
Nous passons près de l’Arbre de La Justice, où, selon la légende, Napoléon a mangé sa dernière tartine avant la bataille de Waterloo.
L’itinéraire vers « Soviète Bloem », nous offre des chemins biens boueux et emplis d’eau.
Si un grain de sable peut perturber un engrenage, un caillou peut faire de même pour un dérailleur avant.
Après +/- 2km, c’est dérailleur et pédalier bloqués.
Après avoir sacrifié un bidon d’eau sur l’objet de mes soucis, je n’ai toujours pas trouvé la cause du problème.
Seul avec mon désarroi, je vois deux maillons apparaitre dans les brumes des plaines de Chassart.
Avec Philippe et Marc, nous retournons le vélo sous toutes ses coutures et, telle Blanche Neige éructant son morceau de pomme, ledit dérailleur crache son granit.
C’est emmené par 2 locomotives et dans un fauteuil que je rejoins le groupe, soulagé que l’aventure se prolonge.
Après cet épisode boueux, l’asphalte de Fleurus et Lambusart décrottent les pneus.
Nous descendons ensuite à vive allure (52 km compteur) vers la Sambre et c’est l’occasion pour Eric de nous montrer une première fois ses talents d’équilibriste.
Le rythme prend celui de la rivière et nous permet d’admirer fortes légions de canards de « toute marque ».
Nous quittons le fil de l’eau à Tamines pour remonter vers Falisolle.
Un faux-plat pour certain
, une côte pour d’autres
, mais nous voilà au départ du Ravel pour un « arrêt santé ».
C’est parti sur la L150 pour 13 kms de faux-plat montant.
Régis, tel un marin solitaire, se laisse porter par les vents de sa fouge et sa jeunesse.
Il ne serra bientôt qu’un point à l’horizon, semblable à un phare de la côte atlantique un jour de tempête.
Chacun se tire un peu la bourre mais préserve ses forces vu le temps qui se gâte.
Moment choisi par Philippe pour m’encourager à la poursuite du jeune fougueux.
C’est donc « la barre à droite » que je prends la roue du « Marathonien ».
Nous rejoindrons Régis après quelques kms, non sans avoir laissé pas mal d’énergie.
Nous sommes rejoins par Le Guide David qui nous dépose devant son humble demeure.
Elle a l’air endormie mais, lorsque la porte du garage s’ouvre, c’est une table de rois qui s’offre à nous.
Madame et Mademoiselle Paquet nous présentent du « sucré-salé » du meilleur goût, le tout arrosé par une Chimay Blanche et une crème de courgette de derrière les fagots.
Après cet arrêt revigorant, nous partons à l’assaut des contreforts de l’Abbaye.
Un petit « tape-cul » en asphalte pique bien les jambes, surtout que mon dérailleur est resté bloqué sur le grand plateau.
Quelques chemins de campagne nous conduisent aux pieds d’une nouvelle longue côte sur un chemin pierreux.
Parti prudemment, toujours sur le grand, je m’apercevrai, au fil de la montée, que les efforts consentis à Olloy n’ont pas été vains.
Nous voici à l’entrée d’une propriété privée où, fait rare, seuls les vélos sont autorisés.
Un petit coup d’œil aux daims locaux et c’est parti pour un single magnifique, tout en descente.
Du pur bonheur et une dernière figure de style d’Eric.
Nous rejoignons la route qui relie Maredret à Maredsous et affrontons la dernière difficulté de la journée.
Arrivé sur le parking de l’Abbaye, une foule inhabituelle nous accueille.
Des rubalises et de nombreux spectateurs nous guident sur la fin du parcours de La Transmolignée.
Sans des organisateurs attentifs et un peu véhéments, nous aurions franchi le portique d’arrivée.
Enfin, les terrasses de l’Abbaye s’offrent à nous.
Le temps de s’installer et de réorganiser le design et c’est la première commande.
Le monde présent rend l’attente longue afin de satisfaire notre première grande soif.
Nos familles nous rejoignent petit à petit.
Parmi elles, la fille d’Eric qui travaille comme étudiante à l’Abbaye.
Cette charmante demoiselle et sa copine nous offrirons, grâce à leur gentillesse et leur serviabilité, un after mémorable.
Les conversations se font de plus en plus enjouées
que la bière rempli t les pintes de terre cuite
et l’on se refait la rando encore et encore.
Nous nous quitterons tard dans l’après-midi, mais avec des souvenirs plein la tête et l’envie que cela se renouvelle bien vite.
Encore merci à David pour l’organisation et le ravito 5 étoiles
et à tous les maillons présents pour leur bonne humeur et leur agréable compagnie.
Bilan de la rando : 57, 160 kms en 3 h 15 min et un D+ de +/- 500m.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Amicalement.
Alain